POURQUOI SUIS-JE MALADE?
La question à laquelle
tous doivent répondre!
«La maladie est à considérer comme une Grâce.»
Dialogues du malade avec sa Conscience
La question
Le malade (tourmenté et implorant, s’exclamant vers le Ciel):
- Ah ! Je souffre! Je n’aime pas être ainsi. Pourquoi suis-je alité? Pourquoi n’ai-je plus de forces? Pourquoi suis-je tout pâle? Dîtes, pourquoi suis-je malade?, je vous le demande. Quelqu’un peut-il me répondre?
La Réponse
La Voix de la Conscience:
- Oui, moi je peux Te répondre!
Le malade (étonné et reprenant espoir):
- Quelqu’un m’a entendu? Alors, qui que vous soyez, parlez, je vous écoute! Où êtes-vous?
Voici la Réponse à Ta question:
Tu es malade pour que Tu puisses reconnaître Ton faux vouloir!
La suite du dialogue
Le malade (indigné):
- Mon faux vouloir! Quel faux vouloir? Vous ne croyez pas que vous exagérez un peu beaucoup? Non seulement j’ai la malchance d’être malade (je voudrais bien vous voir à ma place!) mais, en plus, vous avez l’impudence de me dire que ce serait de ma faute!
La Voix de la Conscience:
- Je suis déjà à Ta place! Et, en plus si je suis ici pour T’aider c’est parce que Tu m’as appelée! Mais si Tu refuses mon Aide, il n’y a pas de problème, je peux repartir!
Le malade (affolé):
- Non, reste là! Qui va me secourir si Tu T’en vas?
La Conscience:
- Personne! Car c’est moi Ta meilleure Amie! Alors, si Tu veux comprendre et surtout guérir, Tu dois d’abord bien m’écouter, me comprendre et accepter ce que je Te dis.
Le malade (résigné, avec un soupir):
- Alors, parle, je T’écoute!
La Conscience:
- Alors, voilà. Il y a deux Processus à bien comprendre. Le premier, c’est comment l’on devient malade (c’est mieux que de dire «devenir malade» que «tomber malade», car «tomber malade» peut, en donnant l’idée de quelque chose de fortuit, facilement introduire un faux concept). Le deuxième, c’est comment l’on peut guérir.
Le malade:
- Oui. Jusque là je Te suis. Dis-moi vite comment je peux guérir!
La Conscience:
- Non, pas trop vite, justement! D’abord, Tu dois d’abord comprendre comment Tu es devenu malade. Alors, continuons. Le deuxième processus, celui de la Guérison, c’est l’inverse du premier. C’est pourquoi en comprenant comment l’on est devenu malade l’on peut aussi comprendre comment revenir à l’état initial!
Le malade:
- Bon, alors comment suis-je tombé – euh…, je veux dire «devenu» - malade?
La Conscience:
- éh bien voilà: à un moment donné Tu as commencé à vouloir quelque chose de faux et c’est ainsi que Tu es devenu malade.
Le malade (tout d’abord s’exclamant):
- Moi, j’ai voulu quelque chose de faux!?!
(puis soupirant:)
- Qu’est-ce que cela veut dire «faux»?
La Conscience:
- C’est un vouloir qui est non conforme aux Lois.
Le malade:
- Quelles Lois?
La Conscience:
- Les Lois. C’est-à-dire les Lois de Dieu ou Lois de la Vie ou Lois de la Création ou Lois de la Nature, tout cela c’est pareil!
Le malade:
- Les Lois de Dieu!?! Suis-je obligé de reconnaître qu’il y a un Dieu?
La Conscience:
- Cela vaudrait mieux pour Toi, surtout si Tu veux guérir, parce que c’est ainsi.
Le malade:
- Mais pourquoi le saurais-Tu mieux que moi?
La Conscience:
- Précisément parce que je suis Ta conscience, c’est-à-dire la meilleure partie de Toi-même. Cette partie-là, à cause de son genre spirituel, sait que Dieu existe, même si une autre partie de Toi le nie.
Le malade:
- Tu voudrais me dire qu’au fond de moi je sais déjà que Dieu existe?
La Conscience:
- Bien sûr que Tu le sais! Tout esprit humain est bien obligé de le savoir puisque c’est à Lui qu’il doit sa vie! Dieu est son Père!
Le malade (avec une moue):
- J’aurais préféré qu’il n’y en eût pas…
La Conscience (mi-ironique, mi-indignée):
- Tu «m’étonnes»! Il n’y en a que trop des comme Toi! La fuite devant ses responsabilités, c’est du «joli»!, le fallacieux «espoir» qu’il n’y aurait de comptes à rendre à personne, c’est du «propre»!
Le malade (capitulant):
- Bon! D’accord! Admettons que Dieu existe. De toutes façons, Tu as toujours raison! Alors pourquoi m’a-t-Il rendu malade?
La Conscience:
- Mais ce n’est pas Lui qui T’a rendu malade!
Le malade:
- Et c’est qui alors?
La Conscience (le regardant fixement droit dans les yeux):
- à Ton avis?
Le malade (penaud, baissant la tête):
- Est-ce que Tu voudrais dire… (un silence…)
La Conscience (poursuivant, indignée):
- Oui, Tu as bien raison de baisser la tête! Toi-même! Uniquement Toi-même! Dieu n’y est absolument pour rien!
Le malade:
- Mais n’est-Il pas Tout-Puissant?
La Conscience:
- Si, Il l’est!
Le malade (triomphant):
- éh bien alors!
La Conscience (implacable):
- Ce n’est pas parce qu’Il est Tout-Puissant qu’Il est capable d’arbitraire! "Dieu, pour punir le mal n’a qu’à le laisser faire!", dit avec justesse le proverbe.
Le malade (après un silence):
- Donc ce que Tu veux me faire dire c’est que c’est moi qui suis responsable de mon état maladif!
La Conscience:
- Je ne veux pas Te le faire dire; je veux que Tu le reconnaisses!
Le malade (après un long silence):
- J’ai retourné toutes les possibilités; je vois que je n’ai pas d’autre choix; si je refuse de reconnaître cela Tu T’en vas et me laisse seul, n’est-ce pas?
La Conscience (impérieuse):
- éh Oui. C’est moi qui commande!
Le malade (révolté)
- Et pourquoi?
La Conscience (patiente):
- Je Te l’ai déjà dit: Je suis – et de loin! - la meilleure part de Toi-même, la seule qui puisse encore Te sauver, corps et âme! Mais Tu as préféré T’identifier à la plus mauvaise! L’être humain n’a pas de pire ennemi que lui-même!
Le malade (après un très long silence):
- Bon, d’accord!, je veux bien admettre l’idée que Dieu existe, qu’Il n’est pas la cause de ma maladie et que j’en serais le seul responsable.
La Conscience (explicative):
- Le Créateur a juste fait des Lois qui fonctionnent autoactivement. Ses Lois sont parfaites et déclenchent les répercussions en fonctions des pensées paroles et actes des êtres humains.
Le malade (plaidant l’innocence):
- Alors, qu’ai-je fait de mal pour mériter ce qui m’arrive maintenant? Je ne vois pas.
La Conscience (pareille au Sphinx):
- Te souviens-Tu de tout ce que Tu as fait au cours de Tes vies antérieures?
Le malade (saisi):
- Au cours de quoi? Des vies antérieures!?! Quelles vies antérieures?
La Conscience:
- Les Tiennes, bien sûr! Sans doute, T’imagines-Tu que Ta vie a commencé il y a seulement quarante ans?
Le malade:
- Vu mon âge, c’est à peu près cela, en effet. Devrais-je croire autre chose?
La Conscience:
- La vie du corps n’est pas celle de l’esprit ni même celle de l’âme… Voilà bien longtemps que Ton germe d’esprit a, pour la première fois, plongé dans la matière…
Le malade (interloqué):
- Es-Tu sérieuse?
La Conscience (on en peut plus sérieuse):
- J’ai l’air de plaisanter?
Le malade (sceptique):
- Voudrais-Tu me faire croire que je serais aujourd’hui coupable de quelque chose dont je ne me souvien{drai}s pas?
La Conscience (imperturbable):
- Ton intellect ne s’en souvient pas, mais Ton esprit si!
Le malade (indigné):
- Ce n’est pas un peu commode, ça? Tu n’essayerais pas de me faire gober n’importe quoi? Pourquoi serais-je coupable de ce dont je n’ai aucun souvenir?
La Conscience (grave):
- Parce que l’amnésie n’efface pas les fautes et n’excuse rien!
Le malade (inquisiteur):
- Et qu’est-ce qui les efface?
La Conscience:
- La reconnaissance consciente, l’expiation ou le rachat, et, liée à cela, la réparation!
Tu es précisément malade pour pouvoir reconnaître. Autrement cela n’arriverait plus pour Toi. Ta conscience de jour doit arriver à savoir ce que Ton esprit, lui, sait déjà.
Le malade (se grattant la tête):
- Et c’est qui, mon esprit?
La Conscience (avec un large sourire):
- C’est moi!
Le malade (interloqué):
- Veux-Tu dire que Tu es moi?
La Conscience (grave):
- Oui. Ou - si Tu préfères - que Je suis Toi. En fait, comme déjà dit, je suis Ton meilleur Moi, c’est-à-dire Ton «Je».
Et maintenant, j’ai une question pour Toi.
Le malade (interrogatif):
- Oui?
La Conscience (attentive):
- M’aimes-Tu?
Le malade (ébahi):
- Moi, il faudrait que je T’aime!?! Alors que Tu n’arrêtes pas de me tourmenter!?!
La Conscience (compatissante):
- Cela vaudrait mieux pour Toi, car si Tu ne m’aimes pas, c’est Toi que Tu n’aimes pas! Et quelqu’un qui ne s’aime pas lui-même ne peut pas guérir!
Le malade (la considérant avec gravité):
- Il faudrait donc que je T’aime…
La Conscience (joviale):
- Et pourquoi pas? Je T’aime bien, moi! Et, bien que Tu sois dans un triste état, je T’aime même comme Tu es! Et, pourtant, je mérite plus d’être aimée que Toi!
Le malade:
- Tu veux donc dire que j’ai fait le mal?!?
La Conscience:
- Cela est fort possible, mais il n’est pas nécessaire d’avoir fait le mal pour être malade.
Le malade (implorant):
- S’il Te plaît, ne joue pas aux devinettes avec moi. Alors, l’ai-je fait ou pas?
La Conscience:
- Dès le début – si Tu voulais bien m’écouter! - je T’ai dit que c’est le faux vouloir qui rend malade. Le faux vouloir et non forcément la faute elle-même suffit à rendre malade. C’est-à-dire le faux vouloir, qu’il soit ou non suivi d’un acte. Car, ainsi que le dit justement le proverbe, d’un point de vue spirituel, «L’intention vaut l’acte.»
Le malade (impressionné et songeur):
- Ah! Les Lois sont bien rigoureuses….
La Conscience (enseignant):
- Elles le sont, en effet. C’est que, lorsque Tu veux quelque chose avec {le vouloir de} Ton esprit, alors Tu actives la Force Divine…
Le malade (interpellé):
- La Force Divine!?!
La Conscience (poursuivant ses explications):
- Oui. Le vouloir de l’esprit humain (pas celui de son intellect!) a le pouvoir de se connecter à la Force Divine traversant la Création. Dès lors où il s’active, automatiquement il se connecte à la Force et avec Elle il «crée» une forme.
Le malade (dubitatif):
- Moi, je peux faire cela?
La Conscience:
- Oui, Toi comme tous les autres êtres humains. Non seulement Tu le peux mais Tu l’as fait. Souvent. Tous les êtres humains, qu’ils en soient ou non conscients, le font tout le temps.
Le malade:
- Alors, c’est normal?
La Conscience:
- Oui, lorsque c’est un bon vouloir.
Le malade:
- Donc selon Toi, si j’ai bien compris, si quelqu’un est malade, c’est qu’il a utilisé la Force Divine pour mettre en œuvre un mauvais vouloir…
La Conscience (se réjouissant):
- Exactement! Ah! Tu commences à comprendre…
Le malade (inexorablement logique):
- Donc puisque je suis malade c’est à cause d’un mauvais vouloir antérieur…
La Conscience (joyeusement):
- Voilà!
Le malade:
- C’est donc un châtiment!
La Conscience:
- Pas exactement. C’est juste l’effet auto-actif des Lois. Par Ton mauvais vouloir Tu as créé une forme de même genre, donc mauvaise elle aussi, et cette forme ainsi mise au monde par Toi est restée reliée à Toi et continue d’agir…
Le malade (intéressé):
- Et que fait-elle?
La Conscience:
- Elle tourmente tous ceux qu’elle peut tourmenter et, en particulier celui qui est son «père» et à qui elle demeure reliée… Toi-même!
Le malade (surpris):
- C’est donc une mauvaise fille!
La Conscience (instruisant):
- C’est l’enfant de Ton vouloir et elle est l’image refoulée de Ta culpabilité…
Le malade:
- Pourquoi «refoulée»?
La Conscience:
- Parce qu’aucun être humain n’aime avoir un enfant lui rappelant constamment sa faute. Alors il s’efforce de l’oublier. Mais un tel enfant, comme les autres, ne se laisse jamais oublier. Il revient régulièrement rappeler son existence…
Le malade (exclamatif):
- Mais alors il est aussi tourmentant qu’un démon!
La Conscience:
- Tu l’as dit! Même si c’est - comme la plupart des êtres humains - sans le faire exprès. Et Tu ne crois pas si bien dire, car c’est effectivement un démon. Ceci est précisément le nom exact de telles formes de mauvais vouloir.
Le malade (à qui s’ouvre un Monde nouveau):
- Ce serait donc possible de mettre au monde une «créature» qui viendrait ensuite vous nuire, comme quelqu’un qui, à son insu, aurait nourri un serpent dans son sein?
La Conscience:
- C’est tellement possible que c’est bien ce que font, tous les jours, sur cette planète, des centaines de millions d’êtres humains! Et, après cela, ils s’étonnent de «tomber malades»!
Le malade (de plus en plus songeur…):
- Et des «enfants» comme cela, dis, est-ce que j’en ai beaucoup?
La Conscience:
- Oh! Tu devras tous les reconnaître, un par un. Pour l’instant, Tu en as surtout un gros qui T’étouffe, et c’est lui qui Te rend présentement malade.
Le malade (intrigué):
- Et comment cela se passe-t-il?
La Conscience :
- Oh! c’est bien simple! L’on peut dire, en quelque sorte, qu’il Te rend régulièrement visite et Toi Tu lui ouvres «bien gentiment» la porte…
Le malade (abasourdi):
- Moi, j’ouvre la porte à ce monstre qui me rend malade?
La Conscience (convaincante):
- Oui, Tu la lui ouvres, à chaque fois qu’il trouve une brèche en Toi…
Le malade:
- Une brèche? Comment est-ce possible?
La Conscience:
- Le «monstre» - comme Tu dis – guette Tes failles, et dès que Tu en fais une il s’engouffre…
Le malade:
- Comment fait-il?
La Conscience:
- Ceci n’est pas la bonne question…
Le malade:
- Et c’est quoi la bonne question?
La Conscience:
- C’est, plutôt: «comment fais-Tu, Toi, pour lui ouvrir des brèches?»
Le malade (méditatif):
- Je vois…
Puis, après un silence d’intériorisation, questionnant de nouveau:
- Peut-être est-ce, par exemple, quand je m’impatiente, que je me mets en colère et que je perds le contrôle de moi-même?
La Conscience (avec un sourire):
- Je crois que Tu as bien répondu…
Le malade (réjoui, puis, en y pensant, de nouveau exaspéré):
- Cela arrive quand les autres m’agacent!
La Conscience (doucement):
- Mais que trouvent-ils à agacer en Toi?
Le malade (il réfléchit):
- Mes défauts? Mes insuffisances? Mes faiblesses?
La Conscience (enseignant):
- Oui, les autres trouvent et ouvrent, même sans le vouloir, les failles par où Tes démons peuvent ensuite entrer! Eux, souvent, ceux qui ont – la plupart du temps involontairement – provoqué ces failles ne s’en soucient pas, du moins pas forcément, sauf de les provoquer exprès – ce qui serait du vice -, mais ils Te laissent juste ensuite Te débattre avec eux… Et c’est là que Tes démons Te font du mal…
Le malade (ayant subitement compris) :
- Et c’est là qu’ils me rendent malade!
La Conscience (plus précise):
- éh oui! Les démons attendent tranquillement que les circonstances leur procurent des failles pour s’engouffrer… Une fois que Tu es connecté avec eux, ils peuvent rétro-agir sur Toi qui les as si longtemps nourris… Cette fois, c’est eux qui peuvent déverser en Toi ce qu’ils portent – et cela n’est toujours que du mauvais - en eux… D’abord, dans Ton âme, puis, si cela ne suffit pas à Te réveiller, dans Ton corps… Et, mon pauvre Ami, c’est précisément ce qui T’est arrivé!
Le malade (soudainement convaincu et se prenant la tête):
- Oh ! la la, la la…
La Conscience (doucement réprobatrice):
- Il ne sert à rien de se lamenter, maintenant…
Le malade (avec un sursaut, brusquement résolu):
- D’accord! Alors commentpuis-je faire pour guérir?
La Conscience (apaisante):
Cela, je Te le dirai une autre fois… Cela sera l’objet de notre prochain entretien [1]. Pour le moment, médite tranquillement sur ce que Tu as appris aujourd’hui…
[1] L’entretien du malade avec sa Conscience ayant pour objet: «Comment puis-je guérir?» se trouve dans l’ouvrage «Reconnaître pour Guérir».