Pardonner et être pardonné


«A celui qui aime peu l’on pardonne peu.»

- Jésus  (Luc VII, 41) -




La flagellation

Devenir libre, c’est, le plus souvent, aussi et surtout, d’abord, pardonner et être pardonné. Pardonner à nos offenseurs, être pardonné de nos «créanciers». Effacer les dettes, dans les deux sens.

La nécessité de mutuellement se pardonner se trouve, par exemple, même en dehors du «Notre Père», maintes fois indiquée dans la Bible:

«Supportez-vous les uns les autres, et, si l'un a sujet de se plaindre de l'autre, pardonnez-vous réciproquement. De même que Christ vous a pardonné, pardonnez-vous aussi.» («épître aux Colossiens» - III, 13).

«Soyez bons les uns envers les autres, compatissants, vous pardonnant réciproquement, comme Dieu vous a pardonné en Christ.» («épître aux éphésiens» - IV, 32)

Le beau mot de «PARDONNER», lequel exprime un formidable Accomplissement, vibre, selon les Lois des Nombres, dans la langue française, dans le Nombre 999!

Ceci reflète bien l’immense importance du fait et du processus de PARDONNER.

Boucler volontairement, de soi-même, tous les cycles en cours, voilà qui est primordial. Cela signifie, en fait, {re}devenir libre.

Trop souvent l’on déclenche de nombreux cycles sans jamais, de soi-même, volontairement les boucler, de sorte que le bouclage conforme à la Loi et donc inévitable ne survienne que par la contrainte, et parfois même seulement au cours d’une vie ultérieure, et c’est bien dommage.

Une vie terrestre, au cours de laquelle l’on a rencontré de nombreux êtres humains, avec qui l’on s’est lié pour cheminer un bout de route ensemble, est vite passée. Les années filent et l’on se trouve soudain au bout du chemin terrestre, plus tôt que l’on ne se le serait imaginé, et alors?

Et alors, au moment où il faut quitter le séjour terrestre, qu’est-ce qui importe à ce moment-là ? Il importe d’être en Paix avec tous ceux qu’on laisse sur Terre et que l’on retrouvera, peut-être, aussi dans l’Au-delà ou, de nouveau, sur la Terre.

Il faut donc avoir tout fait pour aplanir tous les différends avec tous, les Amis, les relations, les enfants, les parents, les frères et sœurs, les cousins, la parenté, les voisins, les collègues, les rencontres de «hasard», tout le monde!

Il y a un proverbe qui dit: «Le Temps est un grand Maître, il règle bien des choses!» C’est vrai et ce n’est pas complètement vrai; car, s’il peut suffire à calmer les passions, le Temps ne suffit pas, en lui-même, s’il n’est pas mis à profit, à dénouer les nœuds et à effacer les contentieux.

Il faut pour cela accomplir des démarches vivantes, des démarches d’Humilité. Aller vers les autres, tendre la main, ré-ouvrir le dialogue, le plus souvent antérieurement perdu.

Si deux personnes ont noué entre elles un «contentieux», même s’il est léger, même si une séparation physique intervient entre elles, même si celle-ci place entre elles des centaines ou des milliers de kilomètres, le contentieux perdure jusqu’à ce que, conformément aux Lois, il soit entièrement dénoué entre elles.

Parfois les torts ne seront que d’un côté, mais le plus souvent, ils seront partagés, parfois à égalité ou presque, mais, le plus souvent, dans des proportions variées.

À la base du PARDON il y a la compréhension, la compréhension du pourquoi du comportement de l’autre. Cette compréhension ne signifie pas forcément approbation du comportement le plus souvent fautif, mais comprendre signifie pardonner.

Le grand bénéfice du pardon librement consenti et même voulu ne profite pas qu’au pardonné mais il profite aussi, dans la même mesure, au pardonneur, car lui aussi devient libre.

Car le pardon des offenses subies est aussi la condition pour recevoir, pour les siennes propres, le Pardon de Dieu. C’est précisément ce qui est dit dans le «Notre Père», avec la Parole « Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés ». Il y a là une condition sine qua non.

Sans le pardon à l’égard de nos offenseurs il n’y a{urait} pas, non plus, de Pardon Divin possible pour nos fautes. C’est ce que Jésus a clairement exprimé dans la Parabole du débiteur impitoyable.

À celui qui ne veut pas remettre sa dette à son prochain la sienne, non plus, ne peut être remise.

Or, qui peut se vanter d’être exempt de fautes devant Dieu!?!

Un être humain incapable de pardonner le tort qu’on lui a fait se rend ainsi aussi lui-même incapable de recevoir le Pardon Divin pour ses fautes.

Or, un jour, tout être humain doit rendre des comptes devant son Juge, Lequel Se tient infiniment plus haut que lui. C’est notamment le sens de la Parole:

 «Les péchés contre le Père et contre le Fils seront pardonnés, mais les péchés contre le Saint Esprit ne seront pas pardonnés». (Matthieu XII, 31-32 – Marc III, 28-29 – Luc XII, 10

Les matérialistes s’imaginent faussement qu’à la mort du corps tout est fini. En fait, leur matérialiste profession de {non-}foi, faite par leur intellect, n’est que l’aveu, fait par leur esprit enseveli au fond d’eux, de leur secret désir de pouvoir échapper à la Justice transcendante et de n’avoir aucun compte à rendre.

L’existence - et donc l’obligation - du Jugement Divin est pourtant clairement explicitée par Jésus. L’être humain, qu’il le veuille ou non, n’est qu’une créature et non le créateur de sa propre nature. De ce fait, que cela lui plaise ou non, il a, même s’il préfèrerait pouvoir sombrer dans le néant avant de devoir le faire, obligatoirement, un jour, des comptes à rendre à son Créateur.

Le laps de temps vécu sur Terre est donc précieux; car il y à des opportunités de dénouer qui ne se représentent pas forcément après, dans la vie de l’Au-delà, où les cloisonnements horizontaux entre les différents niveaux d’évolution sont beaucoup plus rigoureux.

Mettons donc à profit ce temps pour tout aplanir entre nous ; qu’un être humain ne doive pas quitter la Terre ni avec des remords sur la conscience ni avec d’autres êtres humains qui « lui en veulent » pour quelque chose ni en en voulant lui-même à d’autres ni avec d’autres qui doivent partir non pardonnés de lui.

Les torts sont, le plus souvent, réciproques et, de toutes façons - répétons-le - le pardon est au bénéfice des deux côtés. Car la rancune et la rancœur lient à la Terre ainsi qu’à celui ou ceux qui en sont l’objet et celui qui n’a pas {encore} pardonné devra aussi trouver ses offenseurs sur son chemin afin de dénouer avec eux.

Personne ayant encore «une dent contre» quelqu’un ne peut entrer dans le Paradis, car le ressentiment attache en bas et empêche de s’élever. Car pardonner, même au pire des criminels, signifie s’en remettre entièrement à la Justice Divine, sans vouloir s’ériger soi-même en Juge. Or la Justice Divine donne, un jour, lorsque l’heure en est venue selon les Lois obéissant à l’Omnisagesse Divine, à chacun, « la monnaie de sa pièce ». « Les Meules de Dieu tournent lentement mais sûrement » dit justement le proverbe.

Un être humain sans fautes et donc caractériellement parfait serait, à moins d’une Mission volontaire - telle que celle que Jésus, l’Agneau sans taches, a prise sur Lui -, de par son karma, dans l’impossibilité de subir un quelconque préjudice de la part de qui que ce soit, parce qu’un tel être humain n’aurait déjà plus besoin de venir sur Terre.

De plus, celui-là est capable d’Amour, et l’Amour véritable peut être reconnu au fait qu’il ne peut être lésé. Ce qui veut dire qu’un tel être humain ne se sentirait jamais blessé, agressé, volé par qui ce soit.

Celui qui est capable de réellement tout pardonner porte une telle Pureté et une telle Grandeur d’âme en lui qu’il n’est plus possible de l’offenser, car il baigne tellement dans la conscience des Lois Divines qu’il sait qu’aucun cheveu ne peut tomber de sa tête sans que cela ne soit autorisé par l’Omnisagesse Divine.


Le couronnement d'épines

Le Pardon, une véritable histoire d’Amour!